Le mal était là avant l’homme. Le complexe de Lucifer Philip G. Zimbardo.

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« Le mal est en terme de psychologie d’une effrayante réalité. C’est une erreur fatale que de minimiser sa puissance et sa réalité – quand ce ne serait qu’au sens métaphysique . Le mal ne devient pas moindre , en vérité, lorsqu’il est maquillé en non-réalité ou en simple faute commise par l’homme. Le mal était là avant l’homme, quand sa responsabilité ne pouvait absolument pas être engagée. » Extrait « le divin dans l’homme » de Carl Gustav Jung .
L’homme est un loup pour l’homme, Plaute sa comédie Asinaria (La Comédie des Ânes :«Lupus est homo homini, non homo, quom qualis sit non novit » « Quand on ne le connaît pas, l’homme est un loup pour l’homme »).
« Les observations selon lesquelles des chimpanzés tuent des membres de leur propre espèce influencent nos efforts pour comprendre l’évolution de la violence chez l’homme », explique John Mitani, anthropologue à l’université du Michigan.
Co-auteur de l’étude qui a rassemblé 30 scientifiques sur une cinquantaine d’années, ce chercheur travaille surtout en Ouganda où il observe les chimpanzés de la réserve de Kibale depuis deux décennies.(1)
Le dauphin: un violeur, un infanticide et un assassin.
Les dauphins à bec mâles se regroupent parfois et prennent pour cible une seule femelle, la harcèlent puis la forcent à s’accoupler avec eux, malgré ses tentatives de fuite. Les dauphins tuent aussi régulièrement d’autres mammifères marins et poissons juste pour le fun et commettent des infanticides(2).

Des cas d’agression sexuelle et de cannibalisme auraient été repérés de la part de phoques sur des manchots sur l’île Marion, dans l’océan Indien.(2)

Certaines loutres ont pris une habitude des plus perturbantes: celle de s’exciter sur des bébés phoques avant de les noyer. Aquatic Mammals attribue ces incidents à trois mâles en particulier, qui ont été «observés en train de harceler, traîner et surveiller des bébés phoques, mais aussi de copuler avec eux», et ce jusqu’à sept jours après que ces loutres ont tué l’objet de leur affection déplacée. Ces jeunes phoques ont sûrement vécu un calvaire particulièrement horrible. (2).
L ‘expérience de Stanford , le complexe de Lucifer nous donne un exemple du concept de l’ombre archétypale développé par Carl Gustav Jung. Chacun de nous peut devenir un bourreau(3) .
Philip G. Zimbardo (né le 23 mars 1933) est un psychologue américain bien connu pour avoir mené l’Expérience de Stanford, dans laquelle des volontaires de l’université Stanford étaient mis dans la peau de prisonniers et de gardiens. Cette expérience nous fait comprendre la réalité du mal et nous entraine au plus profond des ténèbres de l’âme humaine(4).
Ce « complexe de Lucifer » incite l’homme à faire souffrir son semblable, un tranquille père de famille peut être conduit sous la pression de l’ombre archétypale et du groupe à devenir un tortionnaire.
Cette partie d’ombre en chaque être humain doit être reconnue, pour permettre à la conscience d’apporter la lumière de la connaissance. Pour passer de la condition d’esclave à celle d’être libre.
« De deux choses l’une, nous connaissons notre ombre ou ne la connaissons pas ; dans ce dernier cas, il arrive souvent que nous ayons un ennemi personnel sur lequel nous projetons notre Ombre, dont nous le chargeons gratuitement, qui, à nos yeux, la porte comme si elle était sienne, et auquel en incombe l’entière responsabilité.
C’est notre bête noire, que nous vilipendons et à laquelle nous reprochons tous les défauts, toutes les noirceurs et tous les vices qui nous appartiennent en propre! Nous devrions endosser une bonne part des reproches dont nous accablons autrui! Au lieu de cela, nous agissons comme s’il nous était possible, ainsi, de nous libérer de notre Ombre; c’est l’éternelle histoire de la paille et de la poutre. » Jung L’homme à la découverte de son âme

(1)  source

(2)  source
(3)  source
(4)  source

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