Ce proverbe (Proverbes de Salomon dans Le Livre des proverbes, Xe siècle av. J.C.) a été repris sous diverses formes dans toutes les cultures. Tourner sa langue sept fois sa bouche nous permet bien sur de choisir entre parler et ne pas parler, d’exercer aussi notre libre arbitre.
Ce proverbe est toujours vrai en ce début du XXIe siècle, les neurosciences nous définissent maintenant l’activité neuronale concernée pour l’appliquer.
- Apprendre et produire du langage verbal est une opération trop complexe, trop rapide, hors de portée de notre conscience qui pour Carl Gustav Jung « n’est qu’un petit enfant qui commence à peine à dire Je ».
- Le moi (centre du champ de la conscience) peut refuser ou accepter de prononcer les phrases produites par l’inconscient . Ce choix n est possible que si le moi est dans la position d’observateur et qu’il reconnait qu’il ne peut que choisir et non vouloir. Produire du langage est un acte volontaire initié hors du moi .
- lire cet article, demande à notre cerveau 150 à 200 millisecondes pour le traduire en langage intérieur, « notre voix intérieure nous fait la lecture ».
- La conscience vit dans le passé en permanence trop lente, trop limitée par rapport à l’inconscient. Elle n’est pas à l’origine de nos processus mentaux, tous stimulus perçus par nos cinq sens nécessitent un temps de traitement de 250 à 500 millisecondes pour franchir le champ de conscience.
Le laissez advenir, la pleine conscience nous permettent de laisser s’exprimer nos personnages intérieurs et de refuser ou accepter de verbaliser ce qu’ils veulent nous faire dire .
Les découvertes en neurosciences confirment ce bon sens universel datant de trois millénaires.
Christian Verdeau